Les comités des Jours heureux

Dans le Territoire de Belfort, le comité des Jours heureux va d’abord exister par les actions concrètes et immédiatement utiles qu’il mettra en place. C’est un comité d’initiative qui a vocation à se saisir des grandes questions nationales et à y engager les citoyennes et citoyens de notre département.

C’est ainsi que nous avons souhaité que le comité des Jours heureux poursuive le travail de recueil de signatures de la pétition « Pas de profits sur la pandémie » demandant la levée des brevets sur les vaccins jusqu’à la clôture de l’initiative citoyenne européenne.

Le comité des Jours heureux s’engage également pleinement dans la bataille de l’emploi et des salaires. Il a élaboré un questionnaire mis à disposition des salariés des entreprises et des services publics visant à révéler les besoins colossaux d’emplois et de formations qui existent dans tous les secteurs professionnels. Nous faisons en effet le constat que les exigences de créations d’emplois et de temps prévu pour la formation ont été écrasées par la logique de pression constante sur le travail et de restructuration permanente. Avec ce questionnaire, nous voulons contribuer à faire de l’emploi et de la formation des batailles concrètes sur les lieux de travail. Il est conçu comme un outil de discussion, de débat et de mobilisation. Il teste également quelques propositions fortes que nous portons : pôle public bancaire dédié à la création d’emplois et à la formation, et conférences pour l’emploi et la formation à toutes les échelles.

Le questionnaire a été distribué sur un certain nombre de grandes entreprises et services publics, dont le site industriel General Electric / Alstom et l’hôpital. Il sera propulsé par un rassemblement et des prises de parole de salariés devant la gare de Belfort.

Le comité des Jours heureux a également décidé de se saisir de la pétition initiée par Fabien Roussel demandant la nationalisation d’EDF et d’Engie et engagera des actions pour la faire connaître et la faire signer.

Nous entendons ainsi créer une dynamique militante autour de la campagne présidentielle, qui ne soit pas seulement l’organisation de la distribution du matériel officiel et la mobilisation de nos réseaux, mais la mise en œuvre d’actions utiles dès maintenant pour un vaccin accessible, des créations d’emplois et de formations tout de suite, la baisse de tarifs de gaz et d’électricité.

Le lancement public et officiel du comité des Jours heureux du Territoire de Belfort ne viendra que dans un deuxième temps, lorsque nous aurons réussi à convaincre bien au-delà de nos rangs de l’utilité de notre campagne. Il pourra prendre la forme d’une grande réunion publique large et ouverte à la suite du rassemblement national du 21 novembre à Paris, sur lequel nous comptons pour amplifier la mobilisation.

En attendant, les citoyennes et les citoyens peuvent nous retrouver par l’intermédiaire d’une page Facebook.

Bien sûr il y aura des obstacles à lever. Un an et demi d’inquiétudes pesantes, de limitations diverses, d’incertitudes savamment entretenues par une gestion de crise au jour le jour, laissent le collectif militant un peu sidéré et dans le doute. L’organisation médiatique de la campagne, focalisée sur les débats de la droite, rend plus difficile la mobilisation sur nos idées.

Il faudra beaucoup d’énergie et de force de conviction pour développer notre campagne présidentielle, en réinvestissant les gestes militants, en étant inventifs pour développer des outils nouveaux, en organisant des formations sur le programme et le projet, en prenant le temps de débattre et de convaincre.

Rien que ne sachent faire les communistes !

Muriel Ternant