Les jeunes descendent dans la rue   pour demander justice, égalité et fraternité

À la suite de l’assassinat par la police de George Floyd, d’impressionnantes mobilisations ont eu lieu aux États-Unis. Il est devenu le symbole des violences policières et racistes à travers le monde.

Les manifestations ne se sont pas cantonnées qu’aux États-Unis. Partout à travers le globe des centaines de milliers de personnes se mobilisent, non-seulement pour rendre hommage à George Floyd mais également pour dénoncer les violences policières et le racisme au sein de leur propre pays. 

En France, les violences policières et les actes racistes demeurent trop souvent impunis. Zyed et Bouna, Adama Traoré ou plus récemment Cédric Chouviat - livreur assassiné par les forces de l’ordre en début d’année - sont les symboles les plus tragiques des violences policières.

Celles-ci ne sont pas que de simples bavures. Aujourd’hui, en France, les jeunes des quartiers populaires sont les premières victimes des violences policières. S’ils sont pris pour cible, c’est que la police est une institution de répression au service de la classe dominante. Ce sont donc les populations les plus marginalisées par le système capitaliste qui en sont les premières victimes.

Depuis plus d’une semaine maintenant, des centaines de milliers de jeunes battent le pavé, parfois pour la première fois, pour dénoncer les violences policières et racistes au sein de notre pays.

La nouvelle génération montre sa soif de justice, de vérité, d’égalité et de fraternité. Les mobilisations massives de la jeunesse donnent une belle leçon de ce que sont les valeurs républicaines. Ces mobilisations sont source d’espoir.

De son côté, le gouvernement crie au séparatisme. Pourtant, il ne faut pas rester longtemps au sein des manifestations pour voir que c’est l’exact inverse. Demander l’égalité des droits n’est pas du communautarisme. En dénonçant un affront à la République, l’exécutif essaie d’instrumentaliser ces manifestations pour diviser les Français entre eux. Pourtant, qui bafoue les valeurs républicaines ? Les jeunes sortant dans la rue pour demander l’égalité, ou le chef de l’exécutif qui apporte un soutien aveugle à une police gangrénée par la violence et un racisme endémique ?

L’attitude du gouvernement est tout bonnement inadmissible. L’exécutif se contente d’être l’avocat des forces de l’ordre, pardonnant même certains agissements criminels. Pire encore, lors de la manifestation de samedi dernier, l’attitude du préfet de police de Paris a directement porté atteinte à la République en interdisant le rassemblement et en laissant délibérément la mobilisation se dégrader. Pendant plusieurs heures, les autorités ont laissé un groupuscule fasciste provoquer la foule. Pour finalement les « interpeller » lorsque la situation aurait pu virer à l’affrontement sans pour autant les mettre en garde à vue.   

Ce ne sont pas les manifestants pacifistes qui mettent à mal la République, mais bien le silence complice de la préfecture et du gouvernement aux discours haineux de ces milices d’extrême droite.

Le gouvernement tente de diviser les Français entre eux, mais cela ne parviendra pas à arrêter ce formidable élan républicain émanant des rangs de la jeunesse. 

Léon Deffontaines, secrétaire général du MJCF.