Depuis des mois et même des années, l'Union européenne regarde sans aucune proposition les conditions de vie des réfugiés se dégrader sur les îles grecques: surpopulation, impossibilité pratique d'appliquer les règles élémentaires d'hygiène ni les gestes barrières. Plus de 10 000 personnes étaient «enfermées», livrées à l'épidémie, à la pénurie et à l'extrême précarité.

Après les incendies de ces derniers jours, des milliers de réfugiés sont livrés à eux-mêmes, sans aucune ressource, avec aucune possibilité d'accéder à leurs droits face à un gouvernement grec hostile qui mise sur l'exaspération de la population de Lesbos aux prises avec la pauvreté. De plus, l'UE continue de se montrer incapable d'une quelconque solidarité, incapable d'impulser une politique d'accueil digne des réfugiés et migrants, incapable de réformer des règlements de Dublin qui mettent en grande difficulté les pays d'arrivée comme la Grèce et l'Italie.

Aujourd'hui, la France est, de nouveau, en-dessous de tout en proposant de n'accueillir que quelques centaines de jeunes mineurs isolés.

Le Parti communiste français considère que la France doit prendre toute sa place dans l'indispensable solidarité garantissant leurs pleins droits aux réfugiés et migrants et, en particulier, de vivre dans des conditions dignes, d'accéder aux soins médicaux nécessaires et de se protéger de la pandémie.
Le gouvernement français doit répondre à l'urgence de ces réfugiés et impulser des décisions pérennes et humaines au cœur de l'Union européenne pour ouvrir des voies légales et sécurisées de migrations.

Parti communiste français
Paris, le 10 septembre 2020