Liberté pour Salah Hamouri et les prisonniers politiques palestiniens

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Le 7 septembre, cela fait 13 jours que Salah Hamouri et 29 de ses codétenus sont en grève de la faim pour protester contre cette détention administrative qu’ils subissent, c’est malheureusement la seule arme qu’ils ont pour dénoncer leurs conditions de détention et l’illégalité de ce système. Hier, 900 prisonniers ont rejoint cette grève de la faim pour leur témoigner leur solidarité. En France, Georges Ibrahim Abdallah a participé aussi à ce soutien.

Le système de détention administrative est un vestige du mandat britannique que le gouvernement israélien a maintenu. Cela consiste à arrêter et priver de liberté sans procès, à maintenir en prison pour une durée indéfiniment renouvelable d’une durée maximum de 6 mois. Le détenu n’est pas informé des faits qui lui sont reprochés et ne peut donc pas se défendre.

La France devrait réagir fermement contre le gouvernement israélien et exiger la libération de son compatriote sans condition puisque même libéré, Salah serait menacé d’expulsion puisque le gouvernement lui a retiré le statut de résident de Jérusalem sous prétexte de « non-allégeance à l’État d’Israël », en totale contradiction avec la convention de Genève.

Au même moment, les habitants de Masafer Yatta près d’Hébron sont aussi menacés d’expulsion, Israël ayant déclaré cette région, zone à tirs réels pour entraînement. Ces expulsions violent elles aussi la convention de Genève qui interdit l’expulsion des résidents d’un territoire occupé. C’est aussi le cas des habitants du quartier de Sheir Jarrah à Jérusalem Est.

Dans une école primaire à Hébron, l’armée israélienne a tiré des gaz lacrymogènes, à Naplouse, un journaliste palestinien a été blessé dans l’exercice de ses fonctions, plusieurs enfants ont été assassinés dans un silence assourdissant.

Tout ceci témoigne du mépris dans lequel le gouvernement israélien tient le droit international avec la complicité, en ce qui nous concerne, de la France et de l’Union européenne.

Celles-ci devraient prendre des sanctions contre toutes ces exactions. Mais, au lieu de cela, l’Union européenne a décidé le 3 octobre de réunir le conseil d’association UE/Israël qui ne s’était plus réunit depuis 10 ans. Joseph Borrel s’en est même félicité. Il est nécessaire de relancer la campagne pour la suspension de l’accord d’association UE/Israël puisque tout montre que l’article 2 de cet accord qui impose le respect des droits de l’homme aux deux parties n’est pas respecté.

En tant que communistes, nous devons continuer à être les portes voix du peuple palestinien et faire pression sur la France pour qu’au lieu de laisser Israël grignoter chaque jour un peu plus le territoire palestinien, non seulement dénonce l’occupation, la colonisation et l’apartheid mais aussi reconnaisse l’État de Palestine conformément aux votes de l’Assemblée nationale et du Sénat.

Il est urgent de se lancer dans l’Initiative citoyenne européenne demandant l’interdiction des produits des colonies. Nous invitons tous les communistes à s’en emparer au niveau local et à multiplier les évènements pour la faire connaître : https://plateforme-palestine.org/StopColonies#Signer

 

Mathilde Caroly,
responsable du Collectif Palestine du PCF
membre de la Commission des relations internationales