Passionnante la lecture du dernier Parisien-Dimanche de Bernard Arnault. Page 7 un papier enthousiaste pour dire Vive Uber (dix ans déjà) qui a révolutionné l’économie.

Et page 14, un reportage sur les conditions de travail chez Uber Eats. Un bilan édifiant : six morts d’accidents de la route en un an, des blessés par dizaines, « mais il n’existe aucune statistique officielle ».

Ces forçats font en moyenne 18 livraisons par jour, pour « des courses de moins en moins bien payées ». Et souvent des journées de dix heures, « sauf empêchement physique ou mécanique ». Protection sociale zéro. De plus en plus, les livreurs cherchent à s’organiser « mais la loi demeure : ils restent des indépendants, payés à la tâche, libres de choisir leurs horaires… et de prendre tous les risques ».
Gérard Streiff