Loïc Pen : des urgences à l’Assemblée nationale !

La 7e circonscription de l’Oise, qui s’étend des quartiers populaires du Bassin creillois jusqu’à la campagne verdoyante du Clermontois, enverra-t-elle le médecin urgentiste Loïc Pen à l’Assemblée nationale ? Ce qui paraissait difficilement envisageable il y a quelques mois, dans ce territoire représenté par le député LR Minot, bien implanté dans le monde rural, apparaît maintenant possible, comme le pointe la presse.

La campagne, menée tambour battant, s’inscrit dans le prolongement des luttes pour la Santé dont notre camarade est devenu une figure populaire, et dans une démarche longue de rassemblement à gauche dont il fut un artisan actif. Médecin urgentiste à l’hôpital de Creil, militant syndical depuis ses années étudiantes, Loïc a été un des organisateurs des actions pour la défense des hôpitaux et des maternités de Creil et de Clermont, face aux logiques comptables et aux discours de résignation. Récemment, ses « Facebook en direct » avec l’Humanité durant la crise Covid, avec ses analyses et ses propositions sérieuses, son engagement pour la vaccination, l’ont fait connaître et apprécier largement. Le tout récent avis du rapporteur public du Conseil d’État donnant raison aux opposants à la fermeture de la maternité de Creil est venu encore crédibiliser son action. L’idée qu’un médecin, en activité - comme le montrent ses vidéos partagées sur ses prises de garde de 24 h au service des urgences - puisse porter à l’Assemblée l’exigence d’autres choix pour la santé grandit, dans ce territoire marqué par la désertification médicale.

Loïc c’est aussi un acteur du rassemblement à gauche. Aux Municipales 2020, il conduit à Nogent-sur-Oise (4e ville de l’Oise) une liste de rassemblement de toutes les forces de gauche et écologistes, met en ballottage le maire macroniste, devance nettement la droite longtemps puissante et apparaît comme l’alternative pour l’avenir. Aux Départementales, il est artisan de l’accord départemental « l’Oise en commun », entre PCF, PS, EELV et PRG, avec des candidatures communes dans tous les cantons. Aux Régionales des Hauts-de-France, il est le négociateur du PCF, dans des conditions difficiles, de l’accord permettant une liste de rassemblement face à X. Bertrand et au RN. À chaque fois, il y a gagné le respect des autres composantes politiques.

C’est ainsi que, quelques semaines avant le 1er tour de la présidentielle où il anima la campagne pour Fabien Roussel sur la circonscription, il annonce publiquement sa candidature, avec comme suppléante Mirjana Jakovljevic, adjointe au maire socialiste de Liancourt, et avec le soutien de celui-ci, aux côtés des trois maires communistes de la circonscription. Et cette proposition de candidature unitaire est portée dans le débat public par le PCF Oise, avec un soutien à l’idée d’autres candidatures unitaires LFI, PS, EELV dans les autres circonscriptions.

Tout cela a permis de faire valoir, avec l’appui de la candidate LFI sur la circonscription voisine, tout l’intérêt de la candidature de Loïc.

Et il n’a fallu que quelques heures après l’accord national pour lancer la campagne en grand, avec une première réunion d’une centaine de militants et amis, un premier tract dans toutes les boîtes aux lettres et une affiche, et les premiers points de rencontre.

Avec, par la suite, un grand journal, rappelant à la fois les combats de Loïc et ses soutiens larges, comme ceux de la sénatrice socialiste et de nombreux élus de gauche et écologistes ou celui de Patrick Pelloux.

Le plan de travail est fourni, avec de multiples rencontres publiques – un meeting commun aux deux circonscriptions du Bassin creillois avec la candidate LFI voisine et la participation de Léon Deffontaines et Gérard Filoche, et un autre prévu avec Fabien Gay. De nombreux porte-à-porte dans les cités populaires, avec des appels des maires de gauche...

Les retours sont bons, avec une mobilisation notamment dans les quartiers populaires, et avec un indéniable capital de sympathie.

Pour autant, Loïc incite à ne rien lâcher jusqu’au bout sur ce territoire où la droite reste forte, même si elle apparaît très divisée entre LR et LREM, et où l’extrême droite a obtenu 38,5 % des voix au 1er tour de la présidentielle, le total gauche étant de 30,65 %.

Mais l’espoir grandit de pouvoir faire élire Loïc Pen député, et de contribuer à l’élection d’une majorité de gauche à l’Assemblée nationale, pour changer la vie dès le 1er juillet.

Thierry Aury

secrétaire départemental, membre du CN