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Le décès de Mikhaïl Gorbatchev, dernier secrétaire général du PCUS et premier et dernier président de l’URSS, nous replonge dans les espoirs suscités par la Perestroïka et de la Glasnost.

La réforme nécessaire d’un système soviétique immobile et à bout de souffle a finalement été emportée par l’augmentation des inégalités, la crise économique et les intérêts des futurs oligarques qui ont conduit à la restauration capitaliste et au plus grand hold-up du 20e siècle. L’espoir d’une nouvelle union, approuvée par le référendum de mars 1991, s’est fracassée sur l’essor des nationalismes, sur l’éclatement de l’URSS et la multiplication des conflits dans l’espace post-soviétique. Les espoirs de paix à l’issue de la guerre froide, d’une « maison commune européenne » fondée sur des traités de désarmement multilatéral, prévoyant la destruction des missiles de portée intermédiaire en Europe et la parité des arsenaux classiques, sur la promesse du non élargissement de l’OTAN et sur la définition d’un espace européen de sécurité collective, plus que jamais actuels, ont été torpillés par les États-Unis puis par le gouvernement russe actuel.

Mikhaïl Gorbatchev, un des grands acteurs de l’histoire du 20e siècle, n’aura finalement pas été en mesure de stopper l’engrenage qui a conduit les peuples de l’ex-URSS à des catastrophes sociales et politiques. Il n’en demeurera pas moins un homme de paix dont le courage politique fut indéniable.

Vincent Boulet
responsable des Affaires européennes du PCF