Rentrée scolaire : l’école à bout de souffle

Une fois de plus, cette rentrée est marquée du sceau des inégalités, de l’impréparation et des incertitudes.

Inégalités d’abord, car à l’heure actuelle, 4 000 professeurs manquent à l’appel, principalement dans le second degré et dans des académies comme Créteil, qui concentre déjà nombre de difficultés sociales et scolaires.

Bricolage, car la promesse d’« un professeur devant chaque classe » du ministre Pap Ndiaye n’a pu être tenue que par un recours massif à des contractuels, peu, voire pas, formés, alors qu’il aurait été possible de titulariser les candidats sur liste complémentaire des concours de l’enseignement. Cette gestion à flux tendu des effectifs fait peser le risque de nombreuses classes sans professeur, même contractuel, en cas d’absences.   

Incertitude ensuite concernant les conditions de déroulement des épreuves du baccalauréat. Alors que le contrôle continu généralisé l’année dernière a montré son caractère néfaste (inégalités de traitement entre les établissements, stress décuplé des élèves…), le ministre envisage un décalage de quelques semaines des épreuves de spécialités, sans remettre en question le principe du contrôle continu.

Incertitudes toujours concernant les 94 000 candidats de Parcoursup qui, à la mi-juillet, n’avaient obtenu aucune formation sur la plateforme de sélection. Depuis cette date, aucun chiffre n’a été communiqué par le gouvernement, laissant dans le doute des milliers de candidats.

Le service public de l’Éducation nationale mérite mieux que cette gestion comptable des élèves et des professeurs. Les politiques d’austérité et les réformes libérales mettent à mal la mission même que devrait se donner l’école : permettre la réussite de toutes et tous.

Face à cette situation, le MJCF revendique :

le recrutement, la formation et la titularisation massive de professeurs, en faisant appel prioritairement aux listes complémentaires des concours

la suppression du contrôle continu au baccalauréat et le retour à des épreuves terminales

une formation dans l’enseignement supérieur pour chaque candidat de Parcoursup, en adéquation avec ses vœux, et la suppression de Parcoursup

Léo Garcia