Retour sur les journées parlementaires 2021

Les journées d’étude des parlementaires communistes, républicains, citoyens et écologistes 2021 se sont déroulées en Dordogne, à Boulazac Isle-Manoire. Commune communiste depuis 1953, celle-ci a développé ces 33 dernières années une politique dynamique, axée sur l'éducation, le sport et la culture menée par son maire Jacques Auzou.

Le choix de venir dans cette terre de résistance marquée à gauche, qui a vu en 2020 l’élection de sa première sénatrice communiste sous la Ve République, permet aux parlementaires d’appréhender les réalités du terrain, alors que seront débattues prochainement la rémunération des agriculteurs et la proposition de loi visant à accélérer l’égalité économique et professionnelle.

Jeudi matin, députés et sénateurs ont débattu des enjeux de la période : le sentiment d’abandon et de laissé-pour-compte est particulièrement ressenti en milieu rural, notamment avec la fermeture des trésoreries, la réduction des services publics, la désertification médicale, la fermeture de classes…

Pour Éliane Assassi, sénatrice de Seine-Saint-Denis et présidente du groupe CRCE : « Il faut aller vers la population : écouter, informer, apprendre. Rappelons-nous de l’effort que nous avons fait sur ADP, montrant les limites du référendum d’initiative partagé, mais aussi les possibilités concrètes de frapper fort et ensemble à un moment clef. » Temps fort de cette journée, l’échange avec les élèves de l’école d’hôtellerie-restauration de la CCI qui ont confectionné le brunch.

Deux élèves ont pris la parole : Émilie, a rappelé aux parlementaires « le besoin des jeunes d’un temps de formation, car les employeurs doivent cesser de demander de l’expérience sans donner le temps d’apprendre ». Interrogée sur le vote et l’abstention, elle a exprimé qu’« en tant que femme le vote lui tenait à cœur ». Candice a indiqué qu’elle ne votait pas, sa famille ne s’exprimant pas sur la politique et qu’elle n'avait pas eu l'occasion d'échanger sur le sujet.

Les parlementaires ont consacré leur après-midi aux visites de terrain :

  • « Le Domaine de Puyberti », à Saint-Antoine-d’Auberoche, où les thématiques de la loi EGALIM2 et la juste rémunération des agriculteurs ont été abordées.
  • L’imprimerie du timbre « Philaposte » à Boulazac, qui produit l’ensemble des timbres de France métropolitaine et une partie de ceux des territoires d’outremer.
  • Le Technicentre Industriel Charente-Périgord, site de maintenance SNCF, qui prend en charge la réfection des voitures de nuit et la rénovation de 62 rames de TER Nouvelle-Aquitaine.

La journée s’est achevée en présence d’Elio Rodriguez Perdomo, ambassadeur de Cuba, et de l’ancien prisonnier faisant partie des 5 de Miami, Fernando Gonzales, actuel Président de l'Institut Cubain d'Amitié avec les peuples.

L’occasion pour les parlementaires de renouveler leur soutien au peuple Cubain et à la levée du blocus.

Le lendemain, les journées d’étude se sont conclues par des débats autour des reculs des libertés, sur une jeunesse laissée à l’abandon et l’épuisement de la France après plus de 19 mois de crise sanitaire.

L’enjeu de ces journées d’étude parlementaire a été d’articuler l’activité parlementaire avec l’échéance des élections présidentielle et législative. Comme l’a exprimé Fabien Roussel : « Le Parti communiste a toute légitimité pour présenter un projet pour la France. Plus de 800 élus locaux, deux groupes parlementaires dans les deux chambres… Nous sommes une force à gauche qui a une assise et des racines profondes en France, et une histoire avec le monde ouvrier qui justifie que nous avons toute notre place dans cette élection. »

Marie-Claude Varaillas, sénatrice.