Salvador : le PCF condamne l'attaque meurtrière contre des militants du FMLN

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Dimanche 31 janvier au soir, alors qu'ils revenaient du lancement de la campagne pour les élections municipales à San Salvador, des militants du Front Farabundo Martí pour la libération nationale (FMLN) ont été pris à partie par un groupe d'hommes à bord d'un véhicule. Après avoir poursuivi et bloqué la fourgonnette arborant les drapeaux et affiches du parti de gauche, l'un des assaillants a ouvert le feu sur celle-ci.

Le bilan actuel fait état de deux morts – Gloria Rogel et Juan de Dios Tejada - et cinq blessés. Cette lâche attaque contre des militants pacifiques, parmi lesquels des enfants, est l'acte de violence politique le plus grave depuis les accords de paix signés en 1992 entre la guérilla du FMLN et le gouvernement, qui mirent fin à la dictature au Salvador. L'un des auteurs présumés a été identifié comme étant un policier de l'unité de protection des personnalités importantes.

Comme l'a dénoncé le FMLN, le président Nayib Bukele porte une lourde responsabilité dans l'exacerbation du climat de haine politique dans lequel ces meurtres ont eu lieu. En effet, ce dernier affirme mener une « nouvelle guerre » contre les « partis du passé ». Au lieu de condamner immédiatement l'attaque, Bukele et plusieurs personnalités haut placées de son gouvernement ont d'abord insinué qu'elle n'était qu'un coup monté du FMLN lui-même, montrant ainsi leur absence d'éthique la plus élémentaire et leur volonté d'attiser les tensions.

Le Parti communiste français exprime ses plus sincères condoléances à la famille, aux proches et aux camarades des militants assassinés. Le PCF assure le FMLN de son entière solidarité en ces moments difficiles et appelle le gouvernement salvadorien à mettre immédiatement fin à sa campagne d'incitation à la haine, et à garantir le libre exercice de l'action politique, dans la paix et la sécurité.

Parti communiste français
Paris, le 2 février 2021