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Au Tchad le bilan humain de la répression de manifestants opposés à la prolongation de la période de transition est très lourd : au moins 50 morts selon le régime tchadien, auteur de cette tuerie, et certaines estimations vont même au-delà.

Le PCF adresse ses condoléances aux victimes et condamne avec la dernière énergie les agissements inqualifiables de ce pouvoir illégitime et cruel. Cette hécatombe doit cesser.

La France officielle a beau condamner aujourd’hui cette répression sanglante, elle porte une responsabilité écrasante dans ces tragiques évènements. N’est-ce pas Macron lui-même qui a tenu à faire le déplacement à N’Djamena après l’assassinat du maréchal Idriss Déby, qui a régné d’une main de fer pendant 30 ans, pour légitimer le coup d’État de son fils, Mahamat Idriss Déby, au grand dam des démocrates, notamment tchadiens ? N’est-ce pas le pouvoir officiel français qui sous prétexte d’une lutte contre le terrorisme, dont nous voyons les résultats catastrophiques aujourd’hui tant du point de vue de l’extension de la violence que de l’image de notre pays, a légitimé et soutenu depuis des décennies le pouvoir dictatorial tchadien ? Ce dernier à part l’enrôlement dans les corps armés et la répression n'apporte rien à son propre peuple. Il faudra bien sûr une enquête sur ces évènements comme le demande l’ONU. Mais au-delà de cette demande légitime il faudra surtout une remise en cause profonde de la politique française en Afrique qui doit commencer par rendre tous les instruments de souveraineté à ces peuples qui ont été colonisés par elle.

Parti communiste français
Paris, le 21 octobre 2022