Thomas Pesquet en orbite pour rejoindre l'ISS : un exploit collectif (Fabien Roussel)

A l’heure où j'écris ces lignes, l’astronaute Français Thomas Pesquet et 3 autres de ses collègues sont en orbite pour atteindre la Station spatiale internationale. Toutes mes félicitations aux ingénieurs, chercheurs et chercheuses, technicien-nes et ouvrier-es qui ont permis la réussite du décollage de la mission Alpha.

Si nous avons des débats sur la privatisation de l’espace, aujourd’hui l’important c’est de se réjouir que l’opération ait été un succès et que les astronautes soient en sécurité à bord de la capsule de SpaceX.
60 ans presque jour pour jour après le premier vol spatial habité de Youri Gagarine, le 12 avril 1961, c’est devenu aujourd’hui un exploit sans cesse renouvelé.


Aujourd’hui, c’est la station spatiale internationale, demain ce seront les vols habités qui viseront la lune et peut être Mars. La France doit redonner une impulsion européenne dans l’ambition spatiale et retrouver une autonomie dans la maitrise des vols habités face aux USA, la Russie et la Chine.


Nous payons aujourd’hui l’abandon du programme HERMES de navette spatiale européenne en 1992 : à l’heure où l’Europe disait oui à Maastrich, elle disait non à Hermes, c’est tout le symbole d’une économie tournée vers la finance négligeant les grands programmes industriels et scientifiques.
La France et l’Europe disposent pourtant d’atouts considérables à travers le savoir-faire des femmes et des hommes de l’ESA , le succès du lanceur Ariane et comme en atteste aussi la participation à différentes missions internationales sur Mars et dans le système solaire. Il est nécessaire de donner plus de moyens à l’Agence Spatiale Européenne qui dotée d’un budget annuel de 4 milliards d’euros ne joue décidément pas dans la même cour que la NASA qui dispose elle de 20 Milliards : rapporté au nombre d’habitants, l’Europe consacre ainsi 6 fois moins de moyens que les USA.


Au contraire de la privatisation de l’espace et de sa commercialisation avec l’idée de tourisme spatial, puérile et dangereuse pour l’environnement, l’exploration spatiale et la recherche scientifique à bord des stations orbitales doivent se poursuivre dans un cadre de coopération internationale et pacifique. Elles font progresser les connaissances de toute l’humanité, en physique, en biologie et stimulent l’imaginaire et le rêve de nombreux jeunes qui se découvrent ainsi une vocation scientifique.


Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, député du Nord,