Même si le «libéral» Thomas Kemmerich a dû démissionner sous la pression, son élection à la tête de la Thuringe avec le soutien de l'extrême droite crée un précédent historique.
75 ans après la défaite du nazisme, la droite allemande est aujourd'hui capable d'imaginer un bloc avec l'extrême droite pour faire barrage à la gauche, en l'occurrence à nos camarades de die Linke.
Les digues sont suffisamment fracturées pour que la droite puisse imaginer servir de marche-pied à l'extrême droite, ce qui est une répétition sinistre et nauséabonde de ce qui a permis l'arrivée des Nazis au pouvoir.
Ce n'est ni un évènement isolé, ni un «incident» mais un mouvement de fond qui se retrouve ailleurs en Europe: en Belgique, en Espagne, en Italie, en Autriche, au Danemark... En France même, des signaux extrêmement inquiétants vont dans le même sens.
Nous affirmons toute notre solidarité et notre soutien à nos camarades de die Linke pour les nouvelles élections régionales qui se profilent en Thuringe. Leur combat est notre combat. Il ne concerne pas seulement la Thuringe, mais toute l'Allemagne, et toute l'Europe.
Partout, la riposte de la gauche, sur un contenu social et démocratique rompant avec les logiques libérales capitalistes, est nécessaire et urgente face au bloc droitier qui n'hésite plus désormais à faire alliance avec les héritiers du fascisme.
Parti communiste français
Paris, le 6 février 2020