Toulouse: meeting de Fabien Roussel et Ian Brossat

1 200 en meeting avec Fabien Roussel et Ian Brossat, un appel au vote entendu au-delà des communistes

Pour ceux qui pensaient le PCF à la peine, la réussite du meeting de Toulouse doit faire réfléchir. 1 200 participants dans une des grandes salles historiques pour la gauche, salle où s’était tenu le congrès de réunification de la CGT et dont le parvis porte le nom de Georges Séguy. Samedi, c’est une forte mobilisation pas vue depuis 10 à 15 ans pour les communistes de Haute-Garonne et des départements voisins. L’expression du PCF is back de Fabien Roussel est reprise par la tribune et a suscité l’enthousiasme des participants du meeting venus soutenir Ian Brossat, tête de liste du PCF à l’élection européenne.

Fabien Roussel a ouvert le meeting de Toulouse en rendant hommage aux deux soldats tués en libérant les otages et en appelant chacun et chacune à une pensée pour leurs proches lors de la Marseillaise qui a clôturé le meeting ; mais il a aussi demandé de travailler à un monde paix où soit respectée l’autodétermination des peuples, dont le peuple kurde ou palestinien. Après cet hommage, le secrétaire national du PCF a voulu lancer un message aux abstentionnistes et aux électeurs de gauche. « Regardez le PCF, jugez-nous sur pièces, regardez nos candidats, notre positionnement et notre volonté de donner un avenir à la gauche, et le 26 mai donnez-nous de la force pour les services publics, pour l’emploi, pour de bons salaires et une vie digne. Il faut prendre l’argent là où il est et donner de la force au PCF. Ce sera utile au monde du travail. »

Ian Brossat est lui aussi d’entrée très combattif. Le tête de liste indique à l’assistance qu’il faut créer la surprise le 26 mai en obtenant le plus grand nombre de voix. Lui qui venait d’avoir le jeudi à Montpellier une expression positive sur sa belle campagne de Virginie Rozière, députée européenne PRG, et qui a reçu à Toulouse le soutien de Françoise Castex, députée européenne PS jusqu’en 2014 qui a décidé d’appeler publiquement à voter Ian Brossat. Ces deux prises de position, dans une Occitanie de gauche, confortent l’idée que le vote pour la liste PCF peut être utilisé par de nombreux électeurs pour envoyer un message de clarté et d’espoir à gauche.

En référence à la Retirada des républicains espagnols, Ian Brossat s’est prononcé pour la fermeture des frontières aux fraudeurs fiscaux et pas aux réfugiés de guerre ou de la pauvreté. Il a lancé avec Fabien Roussel un appel à la mobilisation jusqu’à dernier jour, invitant individuellement le public à multiplier les rencontres pour convaincre jusqu’au bout. Que chacun se fixe dix noms à convaincre d’ici le 25 mai, propose Fabien Roussel. Avec 5 % des voix nous enverrons une ouvrière au Parlement européen et nous aurons des élus aux cotés des syndicalistes et des associations pour le soutien aux services publics, ou par exemple pour s’opposer à la privatisation des aéroports. Bloquons la privatisation d’ADP Paris et renationalisons celui de Toulouse, affirment Fabien Roussel, Ian Brossat et Marie-Pierre Vieu à tour de rôle. Nous avons besoin de vous, des abstentionnistes de gauche que l’on doit convaincre de voter contre l’Europe du fric avec notre bulletin rouge, appelle le tête de liste en s’adressant au millier de participants. Pierre Lacaze, Marie-Pierre Vieu ont insisté chacun à leur tour sur l’importance d’avoir des élus communistes et que cela allait se jouer dans les derniers jours de campagne par une implication plus forte des militants communistes. « Il ne s’agit pas d’être spectateur d’une belle campagne à la télé ou dans les réunions, les individualités ne suffiront pas. Comme en rugby, si l’on veut résister et marquer l’essai il faut jouer collectif », argumente Pierre Lacaze.

C’est par une mobilisation du plus grand nombre que le bon résultat sera au rendez-vous. Et la France et l’Europe ont bien besoin d’un bon résultat de la liste PCF pour des députés de combats contre Macron et son gouvernement ou Junker et ses commissaires européens. La dynamique du meeting de Toulouse a fait du bien. Beaucoup ont souligné la combativité qui se dégageait des interventions et du public. De nombreux syndicalistes présents, des élus, des associatifs des jeunes et des moins jeunes qui ont tous apprécié les formules, les propositions et l’ambiance combative. Une bonne entame de match, a indiqué un jeune militant. Maintenant il faut monter en puissance si l’on veut concrétiser dans les urnes le 26 mai.

 

Pierre Lacaze
secrétaire départemental
responsable aux élections du PCF