Tunisie : Soulèvement pour la liberté, la dignité et la justice sociale

visuel_tunisie.jpg

Le dixième anniversaire de la révolution tunisienne, en dépit du confinement lié à la crise sanitaire, a été marqué par des manifestations et des affrontements dans de nombreuses villes.

Partout la jeunesse des quartiers populaires se soulève face à la misère, au chômage ou à la stigmatisation.

La corruption de la classe dirigeante, le pillage des richesses du pays par une minorité et les choix ultralibéraux des gouvernements successifs ont conduit à l’endettement, à la dépendance, à la destruction des services publics et à une paupérisation généralisée. L’accord d’association entre Tunis et l’Union européenne ne devrait pas arranger les choses. Avec le recul brutal du PIB, en raison de la pandémie, l’Etat n’a plus les moyens d’endiguer la crise et beaucoup de jeunes, désespérés par la situation économique et sociale, n’ont plus rien à perdre.

Dans ce contexte, la répression bat son plein. Un jeune a trouvé la mort et plus de 600 arrestations ont eu lieu. Confrontés à leur propre échec et à une dégradation de tous les indicateurs, les dirigeants tunisiens cherchent à criminaliser la jeunesse.

Le traitement sécuritaire n’éteindra pas la colère qui couve partout. Le Parti communiste français appelle à la libération de tous les jeunes incarcérés. Le peuple tunisien s’est doté d’institutions démocratiques et entend accomplir les promesses de sa révolution pour une vie plus digne, plus libre dans le cadre de la justice sociale.

Pascal Torre
responsable-adjoint du secteur international du PCF
chargé du Maghreb et du Moyen-Orient