Turquie: Les crimes et la répression se poursuivent pendant la pandémie de Covid-19

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Alors que la pandémie de Covid-19 se répand en Turquie, le président R.T Erdogan accentue sa violente répression contre toutes les forces progressistes de Turquie.
Deux musiciens de la formation "Grup Yorum", Helin Bolak et Ibrahim Gokçek ont trouvé la mort après une très longue grève de la faim. Interdits de concert, accusés de terrorisme et incarcérés, comme nombre de leurs camarades, ils n'avaient de cesse de dénoncer la terreur qui règne dans leur pays. Un autre musicien Mustafa Koçah est décédé dans les mêmes circonstances.

De la même manière, les arrestations de journalistes, de blogueurs ou de défenseurs des droits humains s'accélèrent. Six membres de l'agence de presse Mésopotamia sont désormais derrière les barreaux pour avoir signalé la mort d'un agent des services secrets turcs impliqué dans l'escalade militaire libyenne.

Plus de 90 000 prisonniers politiques et plus particulièrement les maires et parlementaires du HDP dont S. Demirtas, ont été exclus de la loi d'amnistie. Celle-ci a permis la libération d'un chef de la mafia d'extrême-droite condamné pour avoir semé la terreur avec des groupes paramilitaires, islamistes et des membres des services secrets dans les années 1990 au Kurdistan.

Alors que la situation économique se dégrade, que l'AKP subit des revers électoraux, qu'elle attise la violence guerrière en Syrie, en Irak ou en Libye autour de la fiction de la nouvelle centralité géopolitique turque, R.T Erdogan craint davantage les démocrates de Turquie que les membres de la pègre.

Le Parti communiste français (PCF) salue la mémoire de tous ceux qui combattent au prix de leur vie pour faire prévaloir la démocratie et les droits humains. Il appelle à la libération immédiate de tous les prisonniers politiques et à la dénonciation par les pays de l'Union Européenne de la criminelle politique de R.T. Erdogan.

Parti communiste français
Paris, le 8 mai 2020