Le Parti communiste français (PCF) exprime sa vive inquiétude face à la situation dramatique qui prévaut au Cameroun à la suite de l'élection présidentielle du 12 octobre 2025, alors que le conseil constitutionnel annonce la réélection de Paul Biya pour un 8e mandat !
Alors que le pays s'enfonce dans une crise politique sans précédent, le pouvoir du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), au terme de quarante-trois années de règne sans partage de Paul Biya, multiplie les atteintes aux libertés publiques : arrestations arbitraires, coupures d'internet, usage de la force contre des manifestants pacifiques et manipulations électorales.
De nombreuses sources indépendantes et la presse internationale font état d'un scrutin confisqué : bourrages d'urnes, falsification de procès-verbaux et confiscation des résultats par une Cour constitutionnelle inféodée au pouvoir.
Dirigé par Clément Atangana, ancien magistrat nommé par M. Biya et dont l'épouse siège au RDPC, le Conseil constitutionnel s'apprête à valider les chiffres d'Elecam attribuant 53,66 % des voix au président sortant, malgré les preuves de fraude et la contestation populaire.
Dans ce contexte, le PCF dénonce la vague d'arrestations visant les figures de la gauche camerounaise et de l'opposition démocratique.
Ces arrestations constituent une attaque directe contre le mouvement populaire qui défend la vérité des urnes et réclame une transition politique démocratique.
Le PCF apporte son plein soutien aux forces progressistes camerounaises engagées pour la démocratie, la justice sociale et la souveraineté nationale.
Il salue le courage des citoyens qui, au péril de leur vie, défendent la transparence électorale et exigent la fin d'un régime autoritaire soutenu depuis des décennies par la France officielle.
Le PCF appelle le gouvernement français et l'Union européenne à condamner sans équivoque la répression en cours, à exiger la libération immédiate des prisonniers politiques, et à suspendre toute coopération militaire et policière avec les autorités camerounaises tant que les droits humains fondamentaux ne seront pas respectés.
Le peuple camerounais a clairement exprimé sa volonté de changement.
Le PCF demande :
La libération immédiate de toutes les personnes détenues ;
Le rétablissement des libertés publiques : droit de manifester, liberté de la presse et accès à internet ;
La garantie d'un décompte transparent des votes.
Le Parti communiste français réaffirme sa solidarité fraternelle avec les forces progressistes du Cameroun qui s'expriment via les appels lancés par l'UPC-MANIDEM et l'Union pour le changement.
Face à la répression et à la confiscation du suffrage populaire, le PCF se tient aux côtés du peuple camerounais, dans sa lutte pour la démocratie, la dignité et la souveraineté.
Paris, le 26 octobre 2025
Parti communiste français
ADHÉRERAGIR