À moins d'une semaine de la mobilisation nationale à l'appel des 400 000 ce jeudi 19 septembre, les près de 10 000 agent·es de la Protection judiciaire de la jeunesse étaient appelé·es par leur inter-syndicale à la 3e journée d'action et de grève depuis le 16 août.
Alors que ces derniers mois, plusieurs drames ont témoigné de la dégradation accrue de la protection de l'enfance, nous rappelons qu'à quelques jours de la rentrée, ce sont 3000 enfants qui se trouvaient à la rue, que 3350 enfants sont sur liste d'attente de leur mesure de placement, que 8000 jeunes, anciens enfants placés, sont sans domicile fixe, que 10000 jeunes sont abandonnés à leur sort malgré la loi, conséquence des politiques d'austérité de dernières décennies.
Simultanément, la direction nationale de la PJJ a décidé le 21 juillet d'un plan de suppression de plusieurs centaines d'emplois d'éducateur·rices, psychologues et assistant·es sociaux·ales. C'est d'autant plus scandaleux que le budget 2024 est en augmentation de 5,3% et que le secteur est confronté du fait du bas salaires à une crise de recrutements. Négligences, délaissements, maltraitance, violences, décès : plus de 400000 enfants doivent être protégés par les pouvoirs publics inconditionnellement et de même manière dans tous les départements, y compris en outre-mer. Le Parti Communiste Français et ses élu·es sont aux côtés des salarié·es de la PJJ en lutte contre les licenciements.
Nous devons arracher par tous les moyens, des embauches, des augmentations de salaires, des moyens pour les services publics comme le porte le programme du Nouveau front populaire et les propositions de financement du PCF.
Le Parti Communiste Français appelle à participer massivement aux prochaines mobilisations notamment le 25 septembre à l'appel des 400 000 à Paris et le 1er octobre.
Le PCF propose :
- Des structures adaptées permettant une prise en charge globale des jeunes, des services médico-sociaux avec des équipes pluridisciplinaires de professionnel·les (médical, social, psychologique...).
- L’augmentation de la dotation des départements pour faire face à l'augmentation significative d'enfants confiés, quel que soit leur statut lors de leur prise en charge et leur origine.
- L'organisation d'états généraux de la protection de l’enfance en 2024, avec l'ensemble des parties prenantes (départements, État, associations, parents et enfants et professionnels) en vue de bâtir un grand service public de l'enfance, permettant de répondre à un seul objectif : une jeunesse heureuse !
Paris, le 23 septembre
Parti communiste français.