26 avril, journée mondiale de la visibilité lesbienne* : pas un pas en arrière pour les droits des lesbiennes* et les droits des femmes !

Publié le 23 avril 2025

Dans un tiers des pays du monde, l’homosexualité reste illégale, dans certains les « thérapies de conversions » sont toujours autorisées et dans une dizaine d’États elle est passible de peine de mort ou de prison.

Aux États-Unis, l’arrivée de Donald Trump au pouvoir a accéléré une attaque sans précédent des droits des femmes et des droits des personnes LGBTI+.

En Europe, la prise de pouvoir de l’extrême droite dans de nombreux pays est la cause principale d’une hausse de la violence et de la restriction des droits des personnes LGBTI+ et des droits des femmes. Elle met en danger les libertés fondamentales via la mise en place de politiques discriminatoires, elle favorise l’installation d’un climat de violences sociales à l’encontre des personnes LGBTI+.

En Italie, les familles homoparentales sont traquées par le gouvernement d’extrême droite de Giorgia Meloni, plusieurs mères lesbiennes ont vu leur nom rayé de l’acte de naissance de leurs enfants, pour ne faire apparaître que le nom de la mère biologique. En Hongrie, le gouvernement de Viktor Orbán vient d'interdire les marches des fiertés dans le pays. Une attaque contre les personnes LGBTI+ qui s’inscrit dans un contexte plus large de répression systématique des droits fondamentaux des personnes LGBTI+ et des droits des femmes dans de pays. En Slovaquie, le gouvernement Slovaque du Premier ministre nationaliste Robert Fico a publié une proposition d’amendement à la Constitution pour restreindre les droits des couples de même sexe, et durcir les conditions d’un changement de genre.

Dans un contexte d’attaques des droits des personnes LGBTI+ et des droits des femmes du fait d’une montée du conservatisme et du masculinisme, dans un contexte d’une austérité gouvernementale qui attaque les budgets des collectivités et saccage tous les services publics locaux comme nationaux, la journée mondiale de la visibilité lesbienne rappelle les combats politiques passés, mais surtout ceux qu’ils restent à mener pour l'égalité et les avancées sociales en faveur des droits des lesbiennes.

Les lesbiennes se trouvent à la croisée des chemins des dominations patriarcales, puisqu’elles subissent déjà en raison de leur genre et de leur orientation sexuelle une double violence sexiste et lesbophobe.

En tant que femmes, elles endurent le sexisme, les agressions sexuelles, les bas salaires, les inégalités professionnelles. En tant qu’homosexuelle, elles subissent les violences lesbophobes telles que des violences sexistes et sexuelles, du rejet, des insultes, des violences physiques notamment dans l’espace public. Le rapport 2024 de SOS homophobie pour l’année 2023 montre que pour ces femmes, la vigilance et la peur sont deux compagnes de routes.

Pourtant, et malgré ce constat, les lesbiennes, parce que femmes et homosexuelles sont encore trop souvent invisibilisées des combats et des revendications politiques. Or, invisibiliser les lesbiennes revient à invisibiliser ce qui se joue et donc à invisibiliser les violences, les dominations et par extension les politiques publiques à développer en faveur de l’égalité de toutes et tous.

Le Parti Communiste Français se mobilise pour les droits des femmes, pour les droits des lesbiennes et se porte solidaire des femmes partout dans le monde dont les droits sont attaqués. Le Parti Communiste Français appelle à rejoindre les cortèges de la journée de la visibilité lesbienne* et revendique :

  • 3 milliards d’euros en faveur de la lutte contre les violences sexistes et sexuelles
  • L’égalité salariale et professionnelle, la fin des contrats précaires
  • L’augmentation des hébergements publics et centres d’accueil à destination des jeunes femmes victimes de violence lesbophobe
  • La suspension de l’autorisation d’émettre aux chaînes télévisées ou radiophoniques qui diffusent des injures ou des incitations à la haine homophobe et sexiste.
  • L'inéligibilité des personnes condamnées par la justice pour injure ou incitation à la haine homophobe et sexiste.

Paris, le 23 avril 2025

Parti Communiste Français.