À l’issue du 84e congrès des organismes HLM, qui s’est déroulé du 24 au 26 septembre à Montpellier, le Parti communiste Français (PCF) alerte à nouveau sur l’ampleur et la gravité de la crise du logement. Après une économie de 15 milliards d’euros de l’Etat depuis 2017 sur les acteurs de la constructions de logements, c’est une crise historique qui touche des millions de Françaises et de Français privés d'un logement digne et abordable. À cela s’ajoute la difficulté d’accéder à des prêts pour de nombreux ménages qui veulent acheter leur logement. Sans compter des investissements beaucoup trop faibles pour tenir nos objectifs climatiques dans ce secteur. Ce congrès a marque ainsi une étape décisive en témoignant d'un consensus unanime autour de la nécessité de réponses urgentes et fortes face à cette situation.
Un consensus sur l’urgence de la crise du logement
Bailleurs et entreprises, élus de gauche comme de droite s’accordent sur l’ampleur et l’urgence de la crise du logement. Les débats ont mis en lumière les besoins pressants auxquels sont confrontés les ménages, les plus précaires comme les categories moyennes, face à la montée des prix de l’immobilier, à l’attrition du marché locatif privé et l’explosion des meublés touristiques, à la diminution du parc de logements sociaux et à la persistance des inégalités territoriales.
Le PCF, acteur historique dans la défense du droit au logement, appelle à remettre d’urgence à l’ordre du jour une vraie politique en la matière, notamment par une augmentation massive de la construction de logements sociaux, l’accès aux prêts à taux 0% et le retour sur des politiques dont le seul effet a été de ralentir la réponse aux besoins.
Des mesures attendues font consensus et peuvent être mises en place rapidement :
- la suppression de la Réduction de loyer de solidarité (RLS), une mesure injuste qui pèse lourdement sur les organismes HLM et réduit leur capacité à investir dans la rénovation et la construction.
- la réduction de la TVA sur la construction de logements sociaux
- un soutien accru aux primo-accédants par l’extension des prêts à taux zero.
- l'augmentation de la taxe sur les résidences secondaires et des logements vacants, et la lutte beaucoup plus volontaire sur les meublés touristiques
- un plan de spécifique de rénovation énergétique des logements sociaux existants
Un appel à la coopération pour une réponse politique forte
Le Parti communiste Français est prêt, comme il l’a fait dans le passé, à travailler avec toutes les forces progressistes et les membres du secteur HLM pour trouver un débouché politique à ce consensus. « Nous l’avons fait à la Libération, lorsque nous avons contribué à la reconstruction de la France et au développement du logement social, nous pouvons le faire aujourd’hui », a déclaré le porte-parole du PCF lors de la clôture du congrès. « Il est de notre responsabilité, au nom de l’intérêt général, de proposer des solutions concrètes pour garantir à chacun un toit. »
Le PCF appelle à des engagements fermes du gouvernement
Au-delà de ces discussions et engagements partagés, le PCF appelle le gouvernement à prendre ses responsabilités et à mettre en œuvre ces mesures essentielles sans délai. Les moyens doivent être au rendez-vous pour construire, rénover, renforcer la loi SRU et faire en sorte que chaque citoyen puisse se loger dignement, dans des conditions qui respectent les exigences écologiques et sociales de notre temps.
D’autant que chaque milliard d’euros d’argent public investit se traduit en plusieurs milliards d’euros de chiffres d’affaires, d’emplois créés pour nos entreprises.
La lutte pour le logement doit être une priorité nationale. Elle nécessite des engagements politiques clairs et une mobilisation collective de tous les acteurs, pour la construction d'un grand service public au service de l’intérêt général.
Le PCF continuera de porter ces revendications dans les mois à venir, au Parlement comme sur le terrain.
Montpellier, le 27 septembre 2024
Parti communiste Français