A l’année prochaine camarades

Publié le 25 septembre 2024

C’est encore près de 8 000 personnes qui cette année sont passées au siège du Parti lors des journées du patrimoine. Une file d’attente impressionnante !

Seuls, en couple, en famille, en bandes de copains et de copines, beaucoup de jeunes qui, pour confirmer les paroles d’Oscar Niemeyer : « La beauté, la fantaisie, la surprise architecturale... constituent pour moi l’essence de l’architecture », restaient donc sur le parvis pour admirer cette grande façade de verre ; photos, selfies fixent l’instant, le souvenir.

Puis c’est l’entrée et là, pour beaucoup, la découverte commence. Découverte du lieu mais aussi de l’osmose entre l’œuvre d’Oscar Niemeyer, les fréquentes expositions et le rapport du PCF à l’art et à la création. Il est dommageable que les visiteurs n’aient pu voir la fresque d’images, création artistique en elle-même, une nouvelle fois occultée et qui aurait pu leur faire rencontrer Gorki, Picasso, Éluard, Aragon et d’autres encore.

Puis c’est l’entrée sous la coupole, bien loin de ressembler aux images qu’ils ont pu en voir ou à celles de leurs souvenirs. Sous ce dôme se sont tenues plus d’une dizaine de conférences au cours desquelles, avec mon camarade Jean-Philippe Gillet, nous ne sommes pas restés au béton brut de décoffrage, à l’architecture dite moderne et aux 67 mètres de long du bâtiment ; nous sommes allés creuser la terre de laquelle il est né, l’engagement politique de son concepteur, des constructeurs et des militants du Parti, le climat de guerre froide, la nature des difficultés financières rencontrées, etc. Nous avons bien évidemment mis dès le départ les choses au point au début de chaque conférence : « Le PCF est toujours propriétaire de son siège Colonel-Fabien, nous sommes l’un des rares, sinon le seul parti politique dans ce cas sur une période de 53 ans, et qu’il n’est pas à vendre. »

Chacune des conférences rassemblait au bas mot la centaine de visiteurs, un auditoire respectueux, attentif et réceptif, autant intéressé à l’histoire de ce bâtiment qu’à l’histoire du lieu et de notre parti, Autant dire que nous avons tenu la plus grande rencontre politique de notre parti de la dernière période.

Ces journées du patrimoine sont l’occasion de faire de belles rencontres et d’engager des discussions, voire des adhésions ; elles sont un instant privilégié de la vie de militant·es communistes, au même titre que la Fête de l’Humanité. À la différence c’est que les occasions de s’accorder une détente sont plus rares, après il suffit de s’organiser, comme pour la tenue d’un stand. Cette année deux camarades, Monique Renault et Claude Saligny, ont donné de leur temps à l’accueil et à la vente de la brochure « La maison des communistes ». Cet engagement militant pourrait conduire à la tenue de la boutique par les militants du Parti, et la jeunesse y serait bienvenue compte tenu de la nature des visiteurs.µ

Gérard Pellois

Article paru dans CommunisteS n°1011 - 25/09/2024