Publié le 23 juin 2024
Avec le Nouveau Front Populaire, écrire une nouvelle page de l'histoire féministe (Shirley Wirden, Fabien Roussel)
Face à une extrême-droite aux portes du pouvoir, la gauche se devait d’être à la hauteur. Ainsi le Nouveau Front Populaire est né ! Conscientes du danger qu’une telle menace fait planer sur les droits des femmes, les associations féministes ont porté l’exigence de l’unité. Nous ne sommes pas dupes : l’extrême – droite, c’est l’anti droits des femmes ! Les parlementaires RN votent contre les droits reproductifs (contraception, IVG), contre les services publics, contre l’égalité salariale… Ils nient ou instrumentalisent les violences patriarcales. Femmes, personnes LGBTQIA , enfants, sont les premières cibles de l’idéologie d’extrême-droite qui ne se fonde que sur la haine de l’autre et la domination.
Le Nouveau Front Populaire sera non seulement protecteur de droits, mais surtout moteur de nouvelles politiques publiques indispensables pour engager un réel changement de société : pas de révolution sociale sans révolution féministe. Les élu-es communistes prendront toute leur part en portant une série de mesures fortes.
La politique néo libérale du gouvernement a dégradé les services publics au détriment des femmes qui en sont les premières employées et les premières usagères. Face à cette dégradation, ce sont elles qui compensent les carences de l’État auprès des plus vulnérables, au détriment de leur travail et de leur santé. La défense et la promotion du service public sur l’ensemble du territoire est une condition indispensable pour un égal accès aux droits de l’ensemble de la population et en particulier pour les femmes.
Les femmes sont freinées dans leur retour à l’emploi après l’arrivée d’un enfant. L’impossibilité d’accéder à un service public de la petite enfance les précarise encore davantage. Comme l’expertisait la Fondation des Femmes, avoir un enfant a un coût pour les femmes. Quand elles sont en couple, les inégalités salariales et professionnelles les poussent à renoncer en priorité à leur travail. Il pourrait en être autrement avec une meilleure conciliation de la vie professionnelle et familiale, la création de 200 000 places en crèche, en allongeant le congé parental pour les deux parents, sur le modèle des pays du Nord et sur les recommandations de la commission des 1000 premiers jours. Les familles monoparentales, assumées à plus de 80% par des femmes et dont près de la moitié vivent sous le seuil de pauvreté, ont été stigmatisées par le gouvernement. Réviser la fiscalité en leur faveur, créer un statut spécifique, octroyer une allocation dès le premier enfant, favoriser l’accès au logement : nos député.e.s porteront une série de mesures issues des associations et premières concernées.
Malgré les discours et les lois, le salaire des femmes reste inférieur d’un quart à celui des hommes, leur retraite de 40 %. Elles occupent des emplois mal rémunérés, subissent les temps partiels imposés. Nous travaillerons à imposer l’égalité salariale et professionnelle, en sanctionnant sévèrement les entreprises en infraction. D’autres leviers seront mis en place : en finir avec l’orientation scolaire et professionnelle genrée, revaloriser les statuts et les salaires des métiers à prédominance féminine, interdire les temps partiels imposés, augmenter les salaires, revenir à la retraite à 60 ans. Nous défendrons la mise en place généralisée de la méthode « CLERC », contre les discriminations existantes dans l’évolution des carrières et les différences de promotion entre les femmes et les hommes.
L’avenir de l’agriculture passera par les femmes, elles ont un rôle clé à jouer dans le renouvellement de la politique agricole, la transition agro-écologique et la redynamisation des zones rurales. Une place centrale doit être donnée à la féminisation des métiers d’agriculture, avec une meilleure représentation dans les instances de décisions et une plus grande ouverture des formations agricoles aux femmes. Dans la continuité de la loi Chassaigne nous poursuivrons la dé-précarisation du statut des agricultrices, défendrons l’aide à l’installation par le développement des fonds de développement rural spécifique et la bonification de la dotation jeunes agriculteurs pour favoriser l’installation des agricultrices.
La lutte contre les violences sexistes et sexuelles faites aux femmes dans toutes les sphères de la société, doit être enfin une grande priorité nationale effective. La protection de l’enfance en est le corollaire tout autant prioritaire. Leur droit fondamental à la sécurité n’est pas assuré : en danger permanent, justice ne leur est que rarement rendue. Le taux de classement sans suite s’élève en effet à 86 % dans les affaires de violences sexuelles, atteignant même 94 % pour les viols. C’est aussi le cas de 80% des plaintes pour violence conjugale. Leurs droits et leurs vies sont classées sans suite. Nous réclamons la fin de l’impunité : créer des brigades et juridictions spécialisées dotées de formations, de moyens humains et financiers, établir une liste d’actes d’enquêtes minimaux sans lesquels le procureur ne pourrait pas classer sans suite une affaire, assurer le respect des ordonnances de protection, rendre gratuite l’assistance juridique pour les victimes. Pour en finir avec le continuum des violences, il est absolument nécessaire de pérenniser les travaux de la CIIVISE 1 et de suivre ses 80 premières recommandations Nous exigeons les 2,6 milliards d’euros nécessaires pour protéger toutes les victimes de violences sexistes et sexuelles. Nos élu-es et parlementaires doivent être irréprochables à ce sujet.
Pour lutter contre toutes ces violences, nous devons en finir avec la culture du viol, les stéréotypes sexistes qui assignent les femmes et les hommes à des rôles qui reproduisent des logiques de domination. Education à l’égalité dès le plus jeune âge, éducation à la sexualité et à la vie affective et contre les LGBTQIA phobies : une volonté politique forte peut entraîner un changement majeur dans la perception que nous avons de notre corps, notre sexe, notre genre, notre sexualité, dans une totale liberté, loin des injonctions mortifères.
Nous développerons la lutte contre la marchandisation et l’exploitation des corps, dont les femmes et les enfants sont les premières victimes. Aujourd’hui la prostitution des mineurs explose. Les jeunes issus de l’ASE et les femmes migrantes sont les cibles privilégiées des réseaux de proxénétisme en ligne. Renforcer la loi de 2016 en déployant les parcours de sortie, en luttant contre les réseaux de proxénétisme, en mettant davantage de moyens dans la lutte contre la cyber-pédocriminalité, en régularisant les femmes dites sans papiers, en défendant la mise en place d’un protocole d’accueil des femmes migrantes et en revalorisant l’indemnité octroyée sont des clés pour développer notre modèle abolitionniste. Le corps des femmes n’est ni à vendre, ni à louer, ni à contractualiser. Nous nous opposons fermement à la GPA. Les enfants ne sont pas des biens que l’on s’échange, le corps des femmes ne peut faire l’objet d’aucune contractualisation même non marchande. Il en va de la santé et de l’intégrité du corps des femmes.
La santé des femmes a depuis trop longtemps été ignorée. Nombre de défis sont à relever : lever le tabou du post-partum, des trois premiers mois de grossesse, de la ménopause et plus largement de la santé gynécologique des femmes notamment au travail, rouvrir les maternités de proximité et les centres IVG, rendre gratuites les protections menstruelles comme produits de première nécessité. L’endométriose qui touche 1 femme sur 10 doit être reconnue en Affection Longue Durée 30. Nous remettrons de nouveau à l’ordre du jour du Parlement la proposition de loi des parlementaires communistes visant la prise en charge à 100% des soins liés au cancer du sein. La constitutionnalisation de l’IVG a été portée à l’initiative de nos sénatrices. C’est en favorisant la recherche publique en matière de prise en compte du sexe et du genre, en se donnant les moyens en matière de services publics hospitaliers, que nous répondrons à ces enjeux fondamentaux de progrès social.
Parce que le féminisme a toujours été une culture de la paix, nous porterons une diplomatie féministe, défendrons l’abrogation la réforme de la loi immigration et l’application de la résolution 1325 de l’ONU. Notre solidarité ira toujours vers les femmes qui vivent dans des territoires où les conflits perdurent, vers celles qui subissent les conséquences mortifères des guerres, violées, réfugiées, déplacées, emprisonnées. Nous soutenons leurs mobilisations pour défendre la démocratie, la justice, l’égalité et la paix, contre les politiques d’extrême-droite et les intégrismes religieux.
Enfin, les femmes doivent trouver leur juste place dans notre mémoire collective. Ignorées par l’Histoire, leur participation est pourtant déterminante dans les grandes périodes historiques, mais aussi dans les domaines culturels, scientifiques et artistiques. A l’image de leur engagement, nous travaillons à rendre visible cet héritage en donnant aux femmes la place qui leur est due dans l’espace public et dans les programmes d’enseignement par la mise en lumière de notre matrimoine.
Ces propositions non exhaustives en faveur des droits des femmes sont intimement liées au développement d’un progrès social bénéfique à l’ensemble de la société, qui répond pleinement aux enjeux de transformation écologique via la promotion des services publics. Faire avancer les droits des femmes, c’est faire avancer la société toute entière. Le Nouveau Front Populaire écrira aux côtés des associations et de toutes celles et ceux qui veulent s’engager cette nouvelle page féministe tant attendue de l’Histoire du XXI ième siècle.
Le Nouveau Front Populaire sera non seulement protecteur de droits, mais surtout moteur de nouvelles politiques publiques indispensables pour engager un réel changement de société : pas de révolution sociale sans révolution féministe. Les élu-es communistes prendront toute leur part en portant une série de mesures fortes.
La politique néo libérale du gouvernement a dégradé les services publics au détriment des femmes qui en sont les premières employées et les premières usagères. Face à cette dégradation, ce sont elles qui compensent les carences de l’État auprès des plus vulnérables, au détriment de leur travail et de leur santé. La défense et la promotion du service public sur l’ensemble du territoire est une condition indispensable pour un égal accès aux droits de l’ensemble de la population et en particulier pour les femmes.
Les femmes sont freinées dans leur retour à l’emploi après l’arrivée d’un enfant. L’impossibilité d’accéder à un service public de la petite enfance les précarise encore davantage. Comme l’expertisait la Fondation des Femmes, avoir un enfant a un coût pour les femmes. Quand elles sont en couple, les inégalités salariales et professionnelles les poussent à renoncer en priorité à leur travail. Il pourrait en être autrement avec une meilleure conciliation de la vie professionnelle et familiale, la création de 200 000 places en crèche, en allongeant le congé parental pour les deux parents, sur le modèle des pays du Nord et sur les recommandations de la commission des 1000 premiers jours. Les familles monoparentales, assumées à plus de 80% par des femmes et dont près de la moitié vivent sous le seuil de pauvreté, ont été stigmatisées par le gouvernement. Réviser la fiscalité en leur faveur, créer un statut spécifique, octroyer une allocation dès le premier enfant, favoriser l’accès au logement : nos député.e.s porteront une série de mesures issues des associations et premières concernées.
Malgré les discours et les lois, le salaire des femmes reste inférieur d’un quart à celui des hommes, leur retraite de 40 %. Elles occupent des emplois mal rémunérés, subissent les temps partiels imposés. Nous travaillerons à imposer l’égalité salariale et professionnelle, en sanctionnant sévèrement les entreprises en infraction. D’autres leviers seront mis en place : en finir avec l’orientation scolaire et professionnelle genrée, revaloriser les statuts et les salaires des métiers à prédominance féminine, interdire les temps partiels imposés, augmenter les salaires, revenir à la retraite à 60 ans. Nous défendrons la mise en place généralisée de la méthode « CLERC », contre les discriminations existantes dans l’évolution des carrières et les différences de promotion entre les femmes et les hommes.
L’avenir de l’agriculture passera par les femmes, elles ont un rôle clé à jouer dans le renouvellement de la politique agricole, la transition agro-écologique et la redynamisation des zones rurales. Une place centrale doit être donnée à la féminisation des métiers d’agriculture, avec une meilleure représentation dans les instances de décisions et une plus grande ouverture des formations agricoles aux femmes. Dans la continuité de la loi Chassaigne nous poursuivrons la dé-précarisation du statut des agricultrices, défendrons l’aide à l’installation par le développement des fonds de développement rural spécifique et la bonification de la dotation jeunes agriculteurs pour favoriser l’installation des agricultrices.
La lutte contre les violences sexistes et sexuelles faites aux femmes dans toutes les sphères de la société, doit être enfin une grande priorité nationale effective. La protection de l’enfance en est le corollaire tout autant prioritaire. Leur droit fondamental à la sécurité n’est pas assuré : en danger permanent, justice ne leur est que rarement rendue. Le taux de classement sans suite s’élève en effet à 86 % dans les affaires de violences sexuelles, atteignant même 94 % pour les viols. C’est aussi le cas de 80% des plaintes pour violence conjugale. Leurs droits et leurs vies sont classées sans suite. Nous réclamons la fin de l’impunité : créer des brigades et juridictions spécialisées dotées de formations, de moyens humains et financiers, établir une liste d’actes d’enquêtes minimaux sans lesquels le procureur ne pourrait pas classer sans suite une affaire, assurer le respect des ordonnances de protection, rendre gratuite l’assistance juridique pour les victimes. Pour en finir avec le continuum des violences, il est absolument nécessaire de pérenniser les travaux de la CIIVISE 1 et de suivre ses 80 premières recommandations Nous exigeons les 2,6 milliards d’euros nécessaires pour protéger toutes les victimes de violences sexistes et sexuelles. Nos élu-es et parlementaires doivent être irréprochables à ce sujet.
Pour lutter contre toutes ces violences, nous devons en finir avec la culture du viol, les stéréotypes sexistes qui assignent les femmes et les hommes à des rôles qui reproduisent des logiques de domination. Education à l’égalité dès le plus jeune âge, éducation à la sexualité et à la vie affective et contre les LGBTQIA phobies : une volonté politique forte peut entraîner un changement majeur dans la perception que nous avons de notre corps, notre sexe, notre genre, notre sexualité, dans une totale liberté, loin des injonctions mortifères.
Nous développerons la lutte contre la marchandisation et l’exploitation des corps, dont les femmes et les enfants sont les premières victimes. Aujourd’hui la prostitution des mineurs explose. Les jeunes issus de l’ASE et les femmes migrantes sont les cibles privilégiées des réseaux de proxénétisme en ligne. Renforcer la loi de 2016 en déployant les parcours de sortie, en luttant contre les réseaux de proxénétisme, en mettant davantage de moyens dans la lutte contre la cyber-pédocriminalité, en régularisant les femmes dites sans papiers, en défendant la mise en place d’un protocole d’accueil des femmes migrantes et en revalorisant l’indemnité octroyée sont des clés pour développer notre modèle abolitionniste. Le corps des femmes n’est ni à vendre, ni à louer, ni à contractualiser. Nous nous opposons fermement à la GPA. Les enfants ne sont pas des biens que l’on s’échange, le corps des femmes ne peut faire l’objet d’aucune contractualisation même non marchande. Il en va de la santé et de l’intégrité du corps des femmes.
La santé des femmes a depuis trop longtemps été ignorée. Nombre de défis sont à relever : lever le tabou du post-partum, des trois premiers mois de grossesse, de la ménopause et plus largement de la santé gynécologique des femmes notamment au travail, rouvrir les maternités de proximité et les centres IVG, rendre gratuites les protections menstruelles comme produits de première nécessité. L’endométriose qui touche 1 femme sur 10 doit être reconnue en Affection Longue Durée 30. Nous remettrons de nouveau à l’ordre du jour du Parlement la proposition de loi des parlementaires communistes visant la prise en charge à 100% des soins liés au cancer du sein. La constitutionnalisation de l’IVG a été portée à l’initiative de nos sénatrices. C’est en favorisant la recherche publique en matière de prise en compte du sexe et du genre, en se donnant les moyens en matière de services publics hospitaliers, que nous répondrons à ces enjeux fondamentaux de progrès social.
Parce que le féminisme a toujours été une culture de la paix, nous porterons une diplomatie féministe, défendrons l’abrogation la réforme de la loi immigration et l’application de la résolution 1325 de l’ONU. Notre solidarité ira toujours vers les femmes qui vivent dans des territoires où les conflits perdurent, vers celles qui subissent les conséquences mortifères des guerres, violées, réfugiées, déplacées, emprisonnées. Nous soutenons leurs mobilisations pour défendre la démocratie, la justice, l’égalité et la paix, contre les politiques d’extrême-droite et les intégrismes religieux.
Enfin, les femmes doivent trouver leur juste place dans notre mémoire collective. Ignorées par l’Histoire, leur participation est pourtant déterminante dans les grandes périodes historiques, mais aussi dans les domaines culturels, scientifiques et artistiques. A l’image de leur engagement, nous travaillons à rendre visible cet héritage en donnant aux femmes la place qui leur est due dans l’espace public et dans les programmes d’enseignement par la mise en lumière de notre matrimoine.
Ces propositions non exhaustives en faveur des droits des femmes sont intimement liées au développement d’un progrès social bénéfique à l’ensemble de la société, qui répond pleinement aux enjeux de transformation écologique via la promotion des services publics. Faire avancer les droits des femmes, c’est faire avancer la société toute entière. Le Nouveau Front Populaire écrira aux côtés des associations et de toutes celles et ceux qui veulent s’engager cette nouvelle page féministe tant attendue de l’Histoire du XXI ième siècle.
Ce dimanche 23 juin, à l'appel du collectif "alertes féministes", nous serons uni.e.s dans la rue pour les droits des femmes et pour faire barrage à l'extrême droite
A 14h30 - Place de la République - Paris
Shirley Wirden, responsable de la commission droits des femmes et féminisme,
Fabien Roussel, secrétaire national du PCF,