Dans le Puy-de-Dôme, toutes les sections ont tenu une assemblée générale en vue du Conseil national.
En plus de cette réflexion collective, le secrétariat fédéral a choisi d’adresser un questionnaire aux 600 adhérents du PCF63 et près d’un quart d’entre eux l’ont rempli et renvoyé. L’ensemble de ces éléments ont servi de base à la rédaction d’une résolution votée lors du conseil départemental du 21 novembre.
Localement, les camarades jugent les dernières séquences électorales, depuis l’élection présidentielle de 2022, plutôt mauvaises. Ils pointent l’effet négatif du vote utile et l’image trop faiblement positive du PCF. Concernant le Nouveau Front populaire, ils estiment que le PCF a joué un rôle moteur au sein de ce rassemblement. En vue des prochaines échéances électorales, le NFP est plutôt considéré comme un socle sur lequel s’appuyer, mais cette appréciation diffère selon que les camarades habitent en zone urbaine ou en ruralité.
L’exigence démocratique au sein de notre organisation est rappelée. Lors des 3 derniers scrutins nationaux, le PCF, qui souffre d’un manque d’incarnation, a présenté 3 candidats différents avec la sensation de ne pas avoir cherché à entretenir et développer une dynamique et de devoir repartir à zéro à chaque fois. Il faut mieux anticiper et discuter des « meilleures » forces dont nous disposons, aux niveaux local et national.
Les priorités pointées par les camarades du Puy-de-Dôme sont la mobilisation contre l’extrême droite et le travail sur le terrain, notamment notre présence, notre visibilité et celle de nos propositions dans le milieu associatif et le monde du travail. Une idée : mettre en place des collectifs « entreprises » (regroupant adhérents et sympathisants) au sein des sections, car il apparaît très difficile de recréer des cellules d’entreprises au sein même des lieux de travail. En lien, un autre objectif est de mieux faire fonctionner le collectif entreprises à l’échelle du département en désignant un référent dans chaque section, avec la problématique de donner envie aux actifs de s’en emparer malgré leurs responsabilités syndicales.
Au niveau de la communication du Parti, les réseaux sociaux sont pointés comme un manque pour notre organisation, qui se couple à notre difficulté à installer des messages qui fassent émerger le PCF. Pas de ligne suffisamment claire pour mettre l’accent sur les sujets que nous entendons préempter. De plus, on a le sentiment d’un corps militant majoritairement en décalage avec la révolution informationnelle en cours. Nous sommes en échec pour faire comprendre que publier sur les réseaux sociaux est un acte militant comme un autre et que c’est l’affaire de tous.
Enfin, les camarades notent que les communistes sont capables de se mobiliser fortement, mais ne sont pas forcément perçus comme utiles sur le plan électoral. Nous formulons donc le vœu que la Conférence nationale débouche sur des décisions utiles et profitables afin d’améliorer l’activité et l’audience électorale du PCF.
Laetitia Pointu
Article publié dans CommunisteS, numéro 1020 du 27 novembre 2024.