Faire de Paris un pôle de résistance à l’extrême droite

Publié le 09 avril 2025

Les élections municipales de 2026 approchent dans un contexte politique préoccupant.

L’extrême droite progresse partout en Europe, la droite parisienne rêve de revanche, et le gouvernement, fidèle à sa logique austéritaire, asphyxie les collectivités locales. Dans le même temps, les conquêtes sociales, écologiques et démocratiques arrachées à Paris ces vingt dernières années sont directement menacées par les ambitions réactionnaires de Madame Dati et de ses alliés.

Face à ces dangers, nous avons fait le choix d’entrer en campagne sans attendre. Pour faire gagner la gauche. Pour faire entendre la voix de tous ceux qui travaillent, produisent des richesses à Paris et doivent avoir le droit d’y vivre.

Le samedi 29 mars, nous avons tenu notre première réunion publique dans le 20e arrondissement, devant plus de 200 personnes. Ce quartier populaire, vivant, métissé, incarne le Paris que nous défendons. Celui qui serait directement menacé par une victoire de la droite. Ce lancement a donné le ton. Il a aussi suscité un élan prometteur : selon un sondage paru la veille, une liste d’union conduite par un communiste recueillerait 19 % d’intentions de vote au premier tour.

Ce premier rendez-vous nous a permis de réaffirmer notre ambition : faire de Paris un rempart contre toutes les formes de régression sociale. Rien n’est acquis. Si demain la droite ou l’extrême droite prend le pouvoir national, notre ville devra tenir bon. Tenir bon pour défendre le soin porté à chacun face aux tenants du chacun pour soi. Tenir bon face au racisme, à l’antisémitisme face à tous ceux qui instillent le venin de la division. Tenir bon pour protéger notre environnement face aux climatosceptiques.

Nous portons des propositions offensives, concrètes, construites à partir des besoins des Parisiennes et des Parisiens. Dans une ville où 3 000 personnes dorment chaque nuit à la rue pendant que 3 000 logements sont vacants depuis plus de cinq ans, nous proposons d’agir : si les propriétaires refusent de louer ces logements, la ville procèdera à leur expropriation. Nous réaffirmons également notre objectif d’atteindre 40 % de logements publics à l’horizon 2035.

Sur la santé, nous défendons la création de 100 équipements publics supplémentaires ― centres municipaux, EHPAD, maisons de santé conventionnées ― ainsi que la mise en place d’une mutuelle municipale, inspirée de celles développées dans plusieurs villes communistes.

L’école publique, elle aussi, doit être défendue. Alors que Paris subit une baisse drastique de postes dans l’Éducation nationale, nous proposons de réduire les effectifs par classe, de renforcer l’accompagnement éducatif, et de généraliser le dispositif «Action collégiens» à l’ensemble des établissements.

Enfin, notre projet écologique se concrétise par une mesure forte : étendre les berges piétonnes sur 12 kilomètres, du pont de Garigliano au parc de Bercy. Pour rendre la Seine aux Parisiennes et aux Parisiens, désengorger la ville, et améliorer durablement la qualité de l’air.

Notre campagne ne fait que commencer. Le samedi 5 avril, élu·es, militant·es et habitant·es se sont retrouvés au siège du Parti communiste, place du Colonel-Fabien, pour un séminaire de travail consacré à l’élaboration du programme. Ensemble, construisons un projet populaire et ambitieux, fidèle à nos engagements.

D’autres réunions publiques seront annoncées dans les prochaines semaines.

Nous avons lancé cette campagne comme nous comptons la mener : collectivement, avec détermination, et avec la conviction que Paris peut et doit rester la capitale du progrès social, écologique et démocratique.

Ian Brossat

Article publié dans CommunisteS, numéro 1037 du 9 avril 2025.