La gauche et la lutte contre l’antisémitisme - Une initiative à Nancy

Publié le 27 novembre 2024

Avec l’affaire Dreyfus à la fin du 19e siècle, la lutte contre l’antisémitisme est devenue un des piliers du combat global et universel de la gauche pour l’émancipation humaine.

Pour autant, aucune des composante de la gauche n’a, dans les 120 années écoulées depuis, malheureusement été épargnée par les risques de contamination par ce poison mortel qu’est l’antisémitisme, le plus souvent véhiculé, aujourd’hui encore, par l’extrême droite et ses factions.

Aujourd’hui, l’antisémitisme fait l’objet d’instrumentalisations diverses dont nous ne sommes pas dupes. Notamment lorsqu’il s’agit de disqualifier toute forme de solidarité avec le peuple palestinien victime des menées meurtrières et des infractions récurrentes au droit international du gouvernement d’extrême droite israélien. Ou encore pour pointer du doigt l’ensemble de la population musulmane, dans un ignominieux amalgame avec le terrorisme islamiste.

La plus détestable de ces instrumentalisations est bien évidemment celle conduite par le Rassemblement national de Mme Le Pen, soucieuse de dissimuler des racines avec lesquelles elle n’a jamais véritablement rompues (en témoignent notamment les innombrables frasques de candidates et candidats de ce parti à l’occasion des dernières élections législatives).

Et dans le même temps, une partie de la gauche développe une rhétorique qui consiste à ne voir dans les mises en garde sur la montée de la haine antijuive qu’une instrumentalisation servant les desseins israéliens ou le racisme antimusulman, confinant ainsi à de la complicité ou à de la négation d’un danger bien réel.

Depuis le 7 octobre 2023, les violences antisémites, verbales et physiques, ont triplé, selon les recensements du premier semestre 2024. Ces violences représentent près de 60 % des agressions racistes et antireligieuses recensées, alors que les Juifs de France représentent moins de 1 % de la population du pays. La réalité est là, et elle est inacceptable !

Voilà pourquoi le Parti communiste français vous invite à cette soirée exceptionnelle le 29 novembre prochain à Nancy.

Avec nos invités, nous débattrons de l’actualité d’un antisémitisme qui vient de loin, du rapport de la gauche avec la lutte contre l’antisémitisme, de ce que nous devons collectivement mettre en œuvre pour renouer pleinement avec un combat historique et conduire une lutte efficace contre tous les racismes.

Nous remercions l’Union départementale CGT de Meurthe-et-Moselle d’accueillir dans ces locaux cette réunion publique. Son secrétaire général Julien Hézard nous accueillera en expliquant notamment pourquoi la lutte contre l’antisémitisme est importante dans le combat syndical.

Mathieu Klein, maire de Nancy, et Marie-José Amah, représentant le département de Meurthe-et-Moselle, seront ensuite invités à s’exprimer sur le sujet.

Bora Yilmaz prendra la parole au nom du Parti communiste français. Adjoint au maire de Nancy et conseiller régional, il est également responsable de la commission «Lutte contre le racisme et l’antisémitisme» au sein de la direction nationale du PCF.

Enfin, Brigitte Stora et Robert Hirsch, auteurs de plusieurs livres sur l’antisémitisme, tous deux militants du Réseau d’actions contre l’antisémitisme et tous les racismes (RAAR), concluront ce tour de paroles, qui sera suivi d’un échange avec la salle. Leurs livres seront disponibles à la vente sur place.

Article publié dans CommunisteS, numéro 1020 du 27 novembre 2024.