Martinique : L’État doit répondre à la grande mobilisation populaire et cesser la répression.

Publié le 28 septembre 2024

Depuis des mois et avec plus d’acuité encore ces deux dernières semaines, la population de Martinique se mobilise légitimement contre la vie chère et l'augmentation sans fin des prix.

Face a cette juste mobilisation des Martiniquais·es, la répression, le mépris, l'inaction du gouvernement sont intolérables.

Le PCF réaffirme son plein soutien à cette mobilisation exemplaire de tout un peuple, confronté à une vie devenue hyper chère et des prix de l’alimentaire parfois 40% plus élevés qu'en Métropole. Les salariés, les ouvriers et les employés, les étudiants, les retraités, les petits commerçants et les chefs d’entreprise subissent tous une crise économique et sociale profonde, accentuée par des taux de fret multipliés par 4 ces dernières années.

La baisse immédiate des prix et l’augmentation indispensable des salaires doivent être mises de façon urgente à l’agenda du nouveau gouvernement Barnier. Dans les territoires dits d’Outre-mer, encore plus fortement qu’en métropole, la question du « pouvoir d’achat » s’est transformée en « pouvoir de vivre ». Des possibilités d'action existent, elles ont été défendues par les parlementaires du groupe GDR à l’Assemblée comme la baisse de la TVA à 0 % ou le contrôle strict des marges des grands groupes de l’agro-alimentaire.

Face à l’inaction de l’État, la collectivité territoriale de Martinique va proposer la suspension de l'octroi de mer sur plusieurs produits. Elle ouvre ainsi une baisse des prix salutaire dans le contexte mais prive, à court terme, les collectivités locales déjà exsangues, d’une recette capitale pour le fonctionnement des services publics locaux.

Le PCF appelle l’État à ouvrir le plus rapidement possible la voix du dialogue en associant les forces locales du mouvement social, les organisations syndicales et les associations de consommateurs.

Le PCF appelle l’État à agir en régulant les prix par le biais des décrets opérationnels de la loi LODEOM, en baissant les taux de fret, en abaissant les marges des intermédiaires et en travaillant, pour le moyen terme, à l'autonomie alimentaire et énergétique de l'île et le développement de l’emploi.

Aux côtés de la population martiniquaise, le PCF ses parlementaires, au Sénat comme à l’Assemblée, réaffirment leur engagement pour mettre fin à cette spéculation hors de tout contrôle qui dans l’hexagone comme dans les territoires d’Outre-mer, généralise la misère et rend la vie trop difficile à des millions de nos compatriotes.

Paris, le 28 septembre 2024

Parti communiste français