Les communistes interpellent le premier ministre et le chef de l’État pour trouver des solutions.
Le Parti Communiste Francais et ses élu·es n’ont eu de cesse de dénoncer la situation vécue par les populations des pays dits d’Outre-Mer. Populations structurellement victimes de la vie chère, de l’exploitation des ressources, de scandales écologiques et sociaux, de discriminations, de violences et de déni culturel ou démocratique vis-à-vis des aspirations à plus de singularités, d’autonomie voire d’indépendance pour ces territoires que la République semble ne pas considérer, et traite dans une tyrannique indifférence comme l’exprimait Aimé Césaire.
Aujourd’hui, après la Nouvelle-Calédonie, c’est en Martinique que se met en place le couvre-feu et que la répression frappe la population. Fabien Roussel l’a exprimé à nouveau mardi lors de sa rencontre avec Michel Barnier, après avoir ces dernières années alerté plusieurs fois Emmanuel Macron sur la situation.
Encore plus qu’en Métropole, la question des salaires, des prix de l’alimentation, du logement, des services publics, de la santé, de l’emploi, du respect des cultures, des langues, des habitant·es et des territoires se posent avec force et nous le disons : la violence n’est en aucun cas une solution. Nous sommes face à l’Histoire de ce qu’ont été l'esclavagisme et la colonisation, tout cela doit définitivement être assumé et être derrière nous.
Le message politique de la République doit être clair pour toutes et tous : oui il faut partout reprendre le dialogue sur l’avenir commun de la France et des pays dit d’Outre-Mer. En Martinique, les prix de l’alimentaire ont augmenté de 40%. C’est inacceptable et le gouvernement, alerté depuis juin, n’a rien fait.
Il faut, sur les prix de l’alimentaire notamment, prendre des mesures fortes de contrôle des prix pour les baisser et stopper leur augmentation en empêchant les marges scandaleuses de certains grands groupes privés de l’agro-alimentaire. Nous soutenons la revendication d’en finir avec la vie hyper chère qui s’exprime en Martinique actuellement, il faut y répondre et stopper la répression aveugle. C’est une question qui se pose partout à la Réunion, en Polynésie, en Guyane, en Guadeloupe, en Nouvelle-Calédonie.
Il faut au plus vite rouvrir le chemin du dialogue politique et du respect des collectivités sur les processus politiques en cours de singularisation, d’autonomie ou d’indépendance. Respecter les langues, la culture et les dirigeant·es politiques de ces territoires, renouer le dialogue.
En Nouvelle-Calédonie, il faut garantir l’annulation du dégel électoral et le respect des accords de Nouméa, le dialogue local avec le FLNKS notamment entre loyalistes et indépendantistes. Nous demandons la libération de prison de Christian Tein, Président du FLNKS, la reprise de réelles négociations sur l’avenir de la Nouvelle-Calédonie, comme la reprise du dialogue avec l’ensemble des élu·es et des collectivités dites d’Outre-mer pour des solutions immédiates qui mettent fin aux violences et aux injustices.
Fabien Roussel, secrétaire national du PCF
Paris, le 20 septembre 2024.