« L’affirmation de la paix est le plus grand des combats », écrivait Jean Jaurès. Ce fut incontestablement au cœur de la visite en France de l’association japonaise Nihon Hydankyo, prix Nobel de la paix 2024, avec dans ses rangs M. Shigemitsu Tanaka, survivant du bombardement nucléaire de Nagasaki.
Plusieurs rencontres et initiatives publiques ont ponctué leur séjour. Une conférence publique organisée au siège de la CGT, en coopération avec le Mouvement de la paix, a été l’occasion de souligner, en cette année qui marque le 80e anniversaire des bombes, l’impératif d’une politique de paix, d’une politique de sécurité collective en rupture avec les politiques de blocs de l’OTAN, la reprise des négociations de désarmement global et multilatéral, en premier lieu dans le domaine nucléaire. L’exigence de ratification par la France du traité TIAN a été fortement soulignée. Vincent Boulet, responsable aux Relations internationales, est intervenu dans ce sens au nom du PCF. Ceci faisait écho aux échanges tenus avec nos camarades du Parti communiste japonais la semaine précédente lors d’une rencontre bilatérale avec le PCF.
Le groupe GDR a organisé à l’Assemblée nationale une rencontre avec les députés. La délégation japonaise a également rencontré Philippe Rio, président de la Coopérative des élus et du réseau français des maires pour la paix.
Leur voyage s’est poursuivi en Bretagne. Les pluies et les vents à 130 et 150 km/h sur la pointe du Finistère n’ont pas découragé 250 à 300 personnes venues des quatre départements bretons d’accueillir le prix Nobel de la paix 2024 face à la base de sous-marins nucléaires de l’île Longue et de lancer une pétition mondiale pour l’élimination totale des armes nucléaires.
Une réunion avec la délégation japonaise, les représentants régionaux de la CGT Bretagne, les représentants nationaux du Mouvement de la paix a eu lieu pour le désarmement nucléaire pendant une heure trente, avec des témoignages poignants, notamment celui de Tanaka Shigenmitsu, vice-président de Nihon Hidankyo, reçu plus tôt par la ville de Rennes, et notamment notre collègue élue communiste régionale Katja Kruger, pendant une heure trente.
Les deux tiers des gens n’ont pas pu assister à l’échange à l’intérieur car il n’y avait pas assez de place dans la salle. Étaient représentés : la CGT, le Mouvement de la paix, le PCF (+ 50 camarades de toute la Bretagne et de tout le Finistère, le Morbihan et l’Ille-et-Vilaine faisaient venir des cars), les Insoumis (présence du député de Brest Pierre-Yves Cadalen), les Écologistes, l’UDB, le NPA, l’Université européenne de la paix, le CIAN 29, Greenpeace, des associations d’irradiés du nucléaire militaire.
Notre camarade Roland Nivet a introduit les débats pour le mouvement de la paix. Ismaël Dupont a pris la parole dans le débat au nom du PCF et en tant que conseiller départemental communiste du Finistère et élu de Morlaix ayant fait voter un vœu solennel pour le désarmement nucléaire le 16 décembre 2021*. Un autre membre du Conseil national du PCF est intervenu, l’élu de Grâces (22) Pascal Bonneau, et Pierre-Yves Cadalen, député Insoumis-NFP de Brest, a transmis le soutien de son collègue de la commission Affaires étrangères, le député communiste Jean-Paul Lecoq.
Ensuite la délégation s’est rendue sur la jetée en face de l’île Longue pour prendre une photo de groupe et lire des textes internationaux et japonais pour le désarmement nucléaire.
La section locale PCF Crozon-Châteaulin du Parti avec Christian Beaumanoir a été mise à contribution pour l’organisation de l’évènement au fret et les aspects techniques.
Tous ces faits ont été un évènement fraternel et important de solidarité internationale et une vraie réussite !
Ismaël Dupont et Vincent Boulet
Article publié dans CommunisteS, numéro 1027 du 29 janvier 2025.