La décision de la CEDH validant la position abolitionniste de la France est un soulagement et une victoire pour la lutte contre le système prostitutionnel qui exploite les personnes les plus précaires et vulnérables : les femmes et les enfants sont toujours les premières victimes. C'est aussi une victoire contre les violences sexistes et sexuelles et la culture du viol.
La loi de 2016 est une avancée sociale majeure pour les personnes en situation de prostitution et une référence à l'échelle internationale. Nous devons aller plus loin : continuer à prôner le déploiement concret des parcours de sortie sur l'ensemble du territoire, et la mise en place des moyens nécessaires a la mise en place complète de la loi. Cela doit aller de pair avec l'exigence d'un protocole d'accueil des femmes et enfants migrant.es visant à les protéger des réseaux de proxénétisme.
La loi de 2016 a changé le regard de la société sur la prostitution : ce sont les clients le problème, pas les personnes en situation de prostitution. La loi de 2016 a permis la décriminalisation des victimes de ce système.
Cette décision va dans le sens des conclusions du rapport de Reem Alsalem, Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur les violences contre les filles et les femmes.
Le PCF réaffirme son engagement abolitionniste en France et a l'échelle européenne, contre toute forme d'objectivation, de marchandisation, d'exploitation ou de contractualisation des corps.
Nous félicitons et soutenons les nombreuses associations d'expertise et de terrain qui luttent au quotidien pour défendre l'intérêt premier des victimes de ce système prostitutionnel.
Paris le 25 juillet 2024
Parti communiste français