Rassembler, résister, innover - L’assemblée générale de la Coopérative des Élu·e·s donne le ton pour 2026.

Publié le 09 avril 2025

Le 28 mars s’est tenue la dernière assemblée générale de la Coopérative des Élu·e·s communistes, républicain·e·s et citoyen·ne·s avant les élections municipales de 2026.

Le choix du bureau de l’association s’est porté sur la ville de Nanterre (92) pour héberger l’assemblée, une ville de presque 100 000 habitants dont l’histoire progressiste n’est plus à prouver et qui aborde ces échéances avec un jeune maire dynamique, Raphaël Adam, succédant à Patrick Jarry. Cet événement a été l’occasion d’organiser le réseau des élu·e·s nationaux pour répondre aux enjeux d’une époque agitée et réaffirmer ses principes.

Quel mandat ! Nos édiles ont vu leur détermination et efficacité durement mises à l’épreuve. Depuis 2020, ils auront traversé la crise sanitaire, la crise énergétique, les émeutes conséquences du meurtre de Nahel, la crise des finances publiques et la dette de l’État, la crise démocratique des retraites, en passant par la dissolution, la censure, et aujourd’hui la désintégration de l’ordre international, le fascisme et la guerre... Le réseau compte près de 5 000 élu·e·s, 70 % de ces derniers ont des fonctions dans des communes de moins de 10 000 habitants, depuis la transformation de l’ANECR.

La Coop a synthétisé plusieurs études qui mettent en lumière les premières préoccupations récurrentes des Français·e·s : l’inquiétude liée à l’Inflation et au pouvoir d’achat, avec une répercussion directe sur la hausse de la pauvreté et des inégalités. L’arrivée des questions de santé dans les premières préoccupations locales à l’aube des municipales. Traditionnellement récurrent en ruralité, cet enjeu débarque en hausse dans les grandes villes, le RN en a fait un cheval de bataille pour ces élections, un comble l’année des 80 ans de la Sociale !

Notons aussi les questions relatives à la criminalité, la violence et la sécurité, durablement inscrites dans le réel. Le droit à la sécurité est un sujet trop souvent considéré tabou dans notre famille ; pourtant c’est un droit collectif et aussi un service public qui nécessite notre attention, tant que nous plaçons nos actions dans un continuum alliant le travail, le développement du tissu économique et associatif, la prévention et le rapport aux forces de l’ordre et de la justice.

Depuis 2020, les centres de pouvoir ont énormément évolué : la présence et le renforcement de nos élus dans les intercommunalités renforcent l’influence dans ses compétences et dans ses organismes associés : eau, énergie, logement, santé, sécurité, sport, éducation… Les intercommunalités sont des leviers du pouvoir d’agir sur le réel.

Depuis 2022, la Coop peut compter sur le réseau « Coop-cab » des directeurs de cabinets qui fait preuve d’une efficacité forte dans l’échange de pratique. Ce réseau présent sur 50 villes de plus de 10 000 hab., avec 80 adhérents, représente 1,5 million d’habitants. En plus de ces orientations pour 2026, la Coop met à disposition une « boite à outils » pour les élu·e·s et les candidat·e·s, outils de sondages et de gestion de fichiers CRM, base de données documentaires, échanges de bonnes idées et pratiques, formations... en plus de son site Internet en partie consultable par le public.

La Coop considère que nous vivons une « accélération de l’histoire » et que la nécessité d’un réseau national d’échanges d’expériences et d’outils de pratique du pouvoir ne s’est jamais fait autant sentir. En ce sens, elle s’engage à l’échelle internationale avec SOS méditerranée, le Secours populaire français, dans les réseaux européens d’élus et dans la solidarité, contre la guerre, à l’heure de la commémoration des 80 ans d’Hiroshima et Nagasaki.

L’association a pour vocation d’être le chaînon manquant, entre les pratiques, les expériences, les politiques locales, des élus dans leur territoire et la transformation sociétale, durable à l’échelle du pays et à l’international.

La Coop.

Article publié dans CommunisteS, numéro 1037 du 9 avril 2025.