Campagne industrie/service public. 250 000 véhicules/jour aux entrées et sorties de Perpignan : « Ce n’est plus supportable, vive le train ! »
Ce lundi 31 mars 2025, la section départementale du Parti communiste a lancé une campagne de sensibilisation afin de plaider pour le développement et l’harmonisation du réseau de transports en commun (trains, bus). Objectif : faire diminuer le trafic automobile dans le secteur de Perpignan. 5 000 tracts distribués autour de Perpignan, un clip en préparation : la section départementale du Parti communiste a donné ce lundi le coup d’envoi d’une campagne d’envergure pour réclamer de meilleurs transports en commun en pays catalan.
L’opération, baptisée « Vive le train ! », est née d’un constat simple. « Chaque jour, on recense à Perpignan 250 000 rotations de voitures, qui entrent et sortent de la ville », indique le porte-parole départemental du Parti, Michel Coronas. En plus de générer des embouteillages récurrents et de coûter cher aux automobilistes (carburant…), ce trafic engendre également des rejets « massifs » de gaz à effet de serre.
Pour y remédier, le PCF met en avant plusieurs pistes. Au premier rang desquelles celle de la réouverture aux voyageurs du quotidien des lignes Perpignan-Axat et Perpignan-Elne-Le Boulou-Céret. L’organisation a lancé une pétition à ce sujet.
« Devenir un exemple pour la France entière »
« La ligne liO (bus de la Région, NDLR) qui relie Amélie à Perpignan voit passer 500 000 voyageurs par an, plaide le conseiller régional communiste Patrick Cases. Si l’État le voulait bien, on pourrait remettre des transports collectifs sur l’ensemble du territoire et devenir un exemple pour la France entière. » Au passage, Patrick Cases en profite pour réclamer que l’État « siffle la fin de la récréation » et rouvre la ligne ferroviaire Perpignan-Villefranche, fermée depuis qu’un train a endommagé un pont lors d’un accident le 24 juillet dernier, au niveau de la commune d’Eus.
Le PCF plaide également pour la relance du fret ferroviaire.
« Aujourd’hui, 90 % des marchandises passent par la route. On dénombre 15 000 poids lourds par jour sur l’A9 », rappelle Michel Coronas.
Dernier axe : concernant les bus, les communistes locaux ont lancé une autre pétition pour réclamer une harmonisation entre le réseau de la communauté urbaine de Perpignan, qui couvre 36 communes, et celui de la Région, qui s’étend sur le reste du territoire. « Actuellement, le département reste coupé en deux, résume Patrick Cases. Pour aller de Perpignan à Saint-Paul, les bus de la Région passent par exemple à Estagel, mais ne peuvent pas s’y arrêter car la commune fait partie de l’Agglo. »
Dans le cadre de sa campagne, le PCF réitère aussi sa demande de gratuité des bus à l’échelle de la communauté urbaine. Afin de rendre le service plus attractif.
Article publié dans CommunisteS, numéro 1039 du 30 avril 2025.